Introduction

EDIT: version définitive bas de page.

Très chouette, surtout pour quelque chose d'aussi rapide.

Quelques remarques que j'espère constructives:
- L'emploi du passé simple est parfois un peu trop systématique et allourdit la lecture à mon avis (je pense notamment mais pas seulement au moment ou le robot du perso est en train de s'écraser.
- On se demande vraiment qui sont les mystérieux assaillants. excellent.
- J'aime bien la mention du couteau de combat. Ca me semble une arme principale plus adéquate que l'épée pour un militaire moderne, même si le héros peut avoir l'une ou l'autre l'occasion de manier celle-ci
- Quels que soient les mystérieux assaillants, il sont particulièrement bien équipés, peut-être un peu trop: Il est précisé dans le vol 1 que le Frelon est un modèle très peu répandu.
- Bon plan de laisser la fin de l'invasion de la Thoronie dans le vague. Après tout si le héros du vol 1 a mis fin à l'invasion en réveillant ses concitoyens (la fin la moins crédibles, convenons-en), on peut imaginer que Leish est mort avant que les Kalazariens ne fassent retraite face à la population thoronienne encore à moitié dans les brumes du sommeil (A moins que les Thoroniens n'aient la réputation de vraiment, vraiment pas être du matin).

Pas grand chose à dire. 2 typographies (espace avant et après les 2 points), et une phrase qui ne veut pas dire grand chose sauf si l'erreur est bien celle que je pense (mot correct en vert)

Correction a écrit:

...se murmuraient dans les rangs : on racontait que le roi Leish...

Trois personnes se trouvaient là : un couple et(avec) une petite famille(fille ?), qui devait avoir environ dix ans...

Vous n’hésitâtes pas un instant : vous ouvrâtes...

C'est vrai que le temps est consistant et donne envie de se replonger dans un bescherelle pour y vois si on y cauze bien la france ! A moins que ce ne fusse le temps employé dans le livre original, il faudrait peut-être garder ce style pour l'intro uniquement, sinon on risque de déguster dans les vérifications/rédactions des autres auteurs (qui seront à la hauteur ? )

L'intrigue est géniale et le style entraînant. La suiiiiite

Globlalement, j'aime bien aussi cette intro, qui donne envie de savoir la suite. Une petite remarque au niveau de la forme cependant : attention à la concordance des temps, le présent a tendance à faire des apparitions spontanées dans ton récit au passé simple. Mais l'idée de mettre ce temps en voie de disparition dans l'introduction me plaît beaucoup.

Je suis content que cette intro vous est globalement plue.
Je n'ai pas encore écrit les premiers paragraphes par contre, ayant chopé une gastro hier. Je vais essayer de faire ça aujourd'hui.

Le style ne sera évidemment pas comme ça dans le reste de l'AVH car il s'agit ici d'un flashback.

EDIT: j'ai supprimé les quelques présents qui m'avaient échappés.

Honnêtement, je trouve que l'emploi du passé simple (en particulier à la deuxième personne du pluriel) donne quelque chose d'un peu lourd et pompeux.
Pour un récit contenant des actions "rapides", ça fait franchement bizarre.

Par exemple, une phrase comme : "Vous maintîntes votre cadence et pendant quelques folles secondes, vous pensâtes avoir semé vos ennemis. " ou une autre comme "Vous fermâtes les yeux, invoquâtes tous les dieux que vous connaissiez et bondîtes hors de votre robot, précisément au moment où celui-ci explosa. " sonnent assez mal.

EDIT: version définitive bas de page.

Citation :

le roi Leish

Un petit détail sans importance. Je suis en train de relire la GMR1, et j'ai l'impression qu'il n'est marqué nulle part que Leish est un roi. Il est décrit comme un "tyran" ou un "dictateur", ce qui me laisserait penser qu'il s'agit d'une dictature militaire.

Version mise à jour. J'ai corrigé deux ou trois erreurs et rajouté des références à notre famille.






Le plafond de la cave tremble une nouvelle fois au dessus de votre tête, tandis qu’une pluie de poussière s’éparpille sur votre visage. La toux que provoque cet incident, désormais quotidien, se perd dans les hurlements des sirènes et les sourds bruits de combats qui vous parviennent de la rue. Trois jours que vous vivez terré dans ce sous-sol. Trois journées de terreur et de soif, de faim et de poussière. Vous ne savez plus rien du monde extérieur, si ce n’est ce que vous entendez de votre refuge. L’éclairage de la cave a lâché quelques heures après votre arrivée et vous vivez depuis deux jours dans les ténèbres les plus profondes. Vous avez eu le temps de voir le film de votre vie défiler sous vos yeux et vous vous demandez comment les choses ont pu tourner si dramatiquement à une telle vitesse. Comment le Kalazar a pu basculer dans le chaos alors que la victoire dans sa guerre lui semblait sans obstacle aucun. Comment la nation qui vous a vu naître a-elle pu s’effondrer en une poignée de semaines.
Vous vous rappelez la Thoronie.

Le plan conçu par le grand Leish était pourtant parfait ; son application ne le fut pas moins. Les armées khalazariennes avancèrent sans aucune résistance après avoir endormi la population au moyen d’une quelconque arme secrète. Aucun nuage ne semblait percer votre ciel et, pourtant, ce ciel vous tomba bientôt sur la tête. Alors que personne n’aurait pu s’y attendre, l’armée fut bientôt contrainte de battre en retraite. Votre unité ne put connaître la raison de ce départ précipité mais les rumeurs les plus folles se murmuraient dans les rangs: on racontait que Leish, le plus grand guerrier Khalazarien, avait été vaincu en combat singulier par un quelconque Thoronien. Certains allaient même jusqu’à dire que le chef du Kalazar était mort.
En rentrant au pays, vous ne pensiez qu’à la défaite et, surtout, au prochain assaut sur l’ennemi Thoronien, qui, pensiez-vous alors, ne saurait tarder.
L’assaut ne vint pas.
De retour à votre caserne, dans la ville de Thalash, petite cité de l’intérieur du pays, vous ne deviez rester au calme que deux jours.
Au troisième, le chaos commença.

Inconsciemment, vos pensées s'éparpillent et les évènements de cette terrible journée, gravée à tout jamais dans votre mémoire, ressurgissent. Ne cherchant pas à les contrôler, vous décidez au contraire de les laisser sortir. Vous avez grand besoin de changer d'air et de faire le vide en vous. Fermant les yeux, vous vous rappelez.


"Debout, tas de vauriens. Rassemblement dans la cour dans quinze minutes!"
C'est le sergent de votre escouade, un grand escogriffe nommé Jaïesh, qui au beau milieu de la nuit, vient de pénétrer dans le dortoir où les hommes se reposent et de vous hurler cet ordre dans les oreilles. A moitié abruti par le sommeil, vous regardez bêtement autour de vous.
"Y a une émeute en ville, gueule de plus belle le sergent, et c'est à nous de s'en occuper. Plus vite vous serez levé, plus vite vous vous recoucherez. Alors grouillez-vous, les gars!
Soupirant et lançant un regard résigné à l'occupant du lit voisin, vous tendez la main, cherchant à tâtons vos bottes.
Une quizaine de minutes plus tard, vous vous retrouvez tous dans la vaste cour de la caserne. Jaïesh apparaît alors et aboie brièvement quelques ordres. Vous vous précipitez tous vers vos robots, des Mirmillons.
« En procédure volante, crie le sergent. »
Aussitôt, vous pressez un bouton et votre robot passa en mode aérien.
Une poignée de secondes plus tard, une trentaine de mirmillons s’envolent au dessus du fort. Au moment même où la ville vous apparaît, vous comprenez qu’il s’y passait quelque chose d’anormal.
Vous survolez la grande avenue de Aïchen, une des artères vitales de la cité, un endroit bondé de jour comme de nuit. Aujourd’hui, pourtant, tout est désert. Les maisons sont toutes éteintes, tout comme les éclairages publics. Des sirènes d’alarme émettent en continu un gémissement uniforme. En examinant plus attentivement la ville, vous remarquez même que certains lieux semblent avoir été victimes de bombardements. A présent très inquiet, vous jetez un coup d’œil à Jaïesh, qui vole en tête de formation. Lui aussi semble peu rassuré ; vous le voyez jeter des coups d’œil rapides sur le décor qui défile sous vos yeux. Soudain, il s’arrête net, et lève la main pour ordonner à l’unité d’en faire autant. Pressant fiévreusement les commandes de tir de votre robot, vous attendez désespérément qu’il se passe quelque chose.
L’attaque est soudain là, aussi brutale qu’imprévue.
Dans un grondement sourd, une soixantaine de robots volants surgit de l’obscurité, encerclant en quelques secondes votre unité. Vous avez du mal à distinguer de quelle sorte de robots il s’agit mais vous remarquez qu’on en trouve de toutes sortes : frelons, voltigeurs, mais aussi libellules ou des mirmillons semblables aux vôtres. Les robots sont badigeonnés de couleurs criardes et vous comprenez rapidement qu’il ne s’agit pas de simples émeutiers.
Alors que vous vous demandez l’attitude à tenir, Jaïesh hurle tout à coup :
« FUYEZ, RENTREZ A LA B… »
Sa voix se perd lorsqu’une douzaine d’éclairs frappent simultanément son robot. Ce dernier se met à tournoyer dangereusement et bascule vers le sol, pour s’écraser une vingtaine de mètres plus bas, au milieu d’une avenue déserte.
C’est le déclencheur pour votre unité. Vous ouvrez tous le feu, tandis que vos assaillants en font de même. Le ciel s’éclaire d’une multitude de rayons lumineux. Autour de vous, vos coéquipiers, malgré une résistance acharnée, tombent comme des mouches sous le surnombre adverse. De fréquents chocs sourds vous parviennent de la cité en contrebas chaque fois qu’un robot s’y écrase.
Lorsque la moitié de votre escadron est tombée, et que vous comprenez que l’autre moitié ne va pas tarder à en faire autant, vous décidez de tenter crânement votre chance. Vous donnez toute la puissance des moteurs de votre robot, et vous plongez vers la ville. Vous espérez, en effet, que vos assaillants ne pourront vous toucher à travers les maisons. Derrière-vous, vous entendez, à travers l’infernal vacarme, des cris furieux mais, bien plus inquiétant, des bruits de moteurs qui accélèrent. Vous maintenez fermement votre cadence toutefois, et pendant quelques folles secondes, vous pensez avoir semé vos ennemis.
Soudain, un rayon lumineux percute de plein fouet votre mirmillon. Ce dernier se met à vibrer dangereusement tandis que vous découvrez avec horreur que les commandes ne répondent plus. Votre robot n’est alors qu’à quelques mètres du sol. Vous fermez les yeux, invoquez tous les dieux que vous connaissez et bondissez hors de votre robot, précisément au moment où celui-ci explose.
Le souffle brûlant des flammes vous propulse à toute vitesse vers le sol, que vous heurtez avec violence. A moitié groggy, vous n’avez que le temps de vous écarter pour éviter les décombres fumants du mirmillon. A travers un voile, vous voyez vaguement que vos adversaires ont abandonné la poursuite. Au dessus de vous, seuls de rares éclairs lacèrent le ciel obscur : votre unité a péri. Des larmes vous viennent aux yeux mais vous les refoulez ; vous devez tout d’abord trouver un lieu sûr. Vous vous relevez et avancez en titubant dangereusement vers la maison la plus proche. Vous espérez y trouver un abri et des soins.
La porte n’étant point verrouillée, vous rentrez prudemment dans la demeure. Elle semble déserte mais vous préférez ne prendre aucun risque. Vous saisissez votre couteau de défense et inspectez la maison. Vous ne trouvez rien d’intéressant avant d’entrer dans le salon. Lorsque vous contemplez le spectacle qui s’y tenait, tout s’éclaircit dans votre esprit.
Trois personnes se trouvent là : un couple et une petite fille, qui doit avoir environ dix ans. Ils gisent affalés sur le sol et ronflent bruyamment. Après avoir tenté, sans succès, de les réveiller, l’affreuse vérité parvient enfin à vous. Le produit jeté sur la Thoronie pour endormir ses habitants a visiblement passé la frontière et atteint ses concepteurs. Voilà donc la signification de la ville morte et des émeutiers qui vous ont attaqué. En tant que militaire, vous avez subi une injection contre ce produit pour pouvoir aller combattre en Thoronie, mais à présent le mal est arrivé sur vos terres.
Alors que vous restez indécis sur ce que vous allez faire, la porte d’entrée de la maison s’ouvre soudain dans un grand bruit. Vous n’hésitez pas un instant: vous ouvrez la première porte venue et vous vous glissez silencieusement derrière.

Voilà comment vous arrivâtes dans la cave où vous deviez rester trois jours. Trois jours durant lesquels la situation extérieure sembla se dégrader sérieusement. De nombreux combats eurent lieu au dehors. A plusieurs reprises, on pénétra dans la maison au dessus de vous ; fort heureusement, nul ne vint dans la cave.

Or, ce séjour va maintenant prendre fin. Vous avez suffisamment récupéré pendant trois jours et vous vous sentez prêt à tenter votre chance dehors. De plus, vos maigres rations de survie sont depuis longtemps épuisées et vous risqueriez de mourir de faim et de soif en restant ici. Le moment est venu pour vous de voir ce qu’est devenu le Kalazar, d’affronter la réalité et, le plus important, de retrouver votre famille. Ces derniers demeurent à Belyj Almaz, la capitale, et vous craignez naturellement pour leur survie. Perdre votre femme, votre fils Pietr, et votre fille Natalia serait pour vous la pire souffrance imaginable. Vous levant précautionneusement, vous approchez de l’escalier, que vous aviez descendu soixante douze heures auparavant, et vous le montez silencieusement. Vous allez avoir un long chemin pour retrouver vos proches, alors autant ne plus perdre de temps si vous voulez les revoir sains et saufs. Arrivé devant la porte de la cave, votre main se pose sur la poignée et, très lentement, vous la tournez. Rendez-vous au 1.